LE MASSACRE DES TORTUES

Malgré la décision du gouverneur de Bali, voulant interdire le commerce des tortues, celles-ci continuent d'être tuées au couteau, principalement dans le petit port de pêche de Benoa. Au total, 20 000 tortues sont massacrées chaque année à Bali.

Le trafic de tortues à Benoa

Les tortues vertes sont mises dans une cage de bambou sur la plage de Benoa et tentent désespérément de rejoindre la mer. Mais en vain. Elles ne pourront finir que sous le couteau du boucher. Elles sont des centaines à être ainsi prisonnières dans le petit port de pêche de Benoa, en Asie du Sud. Les tortues vertes, capturées pour leur chair, ne sont pas les seules, les tortues imbriquées, elles aussi, sont destinées à ce terrible sort pour leur carapace. Plus loin, des camionnettes sont chargées de bassines où trempent des tas de viande rouge.
Pourtant, en 1991, le gouverneur de Bali avait décidé d'interdire le commerce de tortues. Mais cela n'a servi à rien et n'a pas empêché que 20 000 tortues soient tuées chaque année.

<<< ci contre, une tortue imbriquée (ou caret)

L'enfer des tortues

Une tranquillité disparue

Il y a encore peu de temps, la tortue verte nageait au large de l'île de Bali. Là, elle y aimait les eaux peu profondes (moins de 10 m), tièdes, où elle mangeait essentiellement des algues. Mais pourtant, son cartilage composant le "potage clair de tortues" lui a valu d'être chassée...
Quant à la tortue imbriquée, elle nageait dans les baies, à l'abri du vent. C'est à cause de sa belle carapace couverte de jolies écailles colorées que l'on a décidé de la chasser, afin d'utiliser sa carapace pour la fabrication de divers objets.

Place à la pêche


de nombreuses tortues vertes venues pondre sur les plages (comme celle ci-dessus) sont capturées pas les braconniers
Les plongeurs descendent sous l'eau (à 10 ou 15 m de profondeur) et plantent un harpon dans la carapace de la tortue pour qu'elle ne bouge plus. Mais il est démontré que certaines zones de la carapace sont très sensibles, et la tortue souffre donc quand on la harponne. Puis, la tortue harponnée est hissée à bord du navire par ses deux nageoires arrières, liées à l'aide d'une corde.
Certains pêcheurs préfèrent utiliser la technique du filet pour capturer les tortues et ne pas abimer leur carapace. D'autres encore utilisent une méthode encore plus injuste : ils se rendent sur les plages et capturent les femelles qui viennent pondre, se saisissant également des oeufs (à noter que 7 à 9 millions d'oeufs sont ramassés et consommés chaque année).

Entassées au fond des cales

Les bateaux repartent donc en direction de Benoa, avec de lourdes cargaisons. En effet, au fond de leurs cales, des centaines de tortues sont entassées les unes sur les autres. Les navires accostent enfin au port de Benoa et jettent les tortues par-dessus bord. Elles sont ensuite suspendues par leurs nageoires de derrière à une perche horizontale, grâce à des cordes. Puis, elles seront transportées sur la grève où, comme on le sait, elles seront mises en cage.

Abattues comme du bétail

<<< ici, une tortue verte

Dans la rue principale de Benoa se trouve la plus grande boucherie de tortues. Evidemment, aucun touriste n'a le droit de s'approcher. Suspendues par les pattes arrières, les tortues sont abattues au couteau. Puis, on leur enlève leur cartilage, on les coupent en lamelles et on fait cuir leur viande dans de l'huile.
Les tortues imbriquées, elles, sont tuées avec plus de soin, et finissent par être vendues entières, empaillées, ou réduites à leur carapace.
A savoir aussi qu'entre 1970 et 1990, le Japon a fait importer 710 000 kg d'écaille de tortues. Ce qui a nécessité le massacre de 670 000 tortues.

Les tortues vertes et les tortues imbriquées sont maintenant menacées d'extinction.

Que peut-on faire ?

Tout d'abord, il ne faut pas acheter d'objets fabriqués avec la carapace d'une tortue (des peignes, etc.) ou même la carapace entière de la tortue.
Il ne faut pas non plus acheter de chair de tortue.
Sinon, vous pouvez envoyer des dons aux associations qui protègent les tortues marines, notamment Greenpeace qui s'occupe de ce cas.

Agissez aussi contre la vente des tortues de Floride en signant nombreux la pétition de la SPA à cette adresse :
http://www.spa.asso.fr/action2.htm

 

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