Bien que notre ami le panda soit l'animal de zoo le plus recherché de nos jours, peu sont ceux qui connaissent très bien cet animal vivant exclusivement en Chine. La disparition des bambous sur des surfaces entières et les difficultés de reproduction sont autant de problèmes qui compromettent à long terme la survie de l'espèce. Heureusement, une politique de protection a été mise en place, mais il n'est pas sûr qu'elle parviendra à éviter la disparition du panda... Chassé et convoité des zoos
C'est le 9 novembre 1936 qu'une femme du nom de Ruth Harkness fit passer la frontière au premier panda sorti vivant de son pays, en direction des Etats-Unis. Cette véritable épopée fut prise en exemple et bientôt suivie par d'autres voyageurs intrépides. Entre 1936 et 1946, ce sont 14 pandas qui sortirent vivants de Chine. Jusqu'en 1949, année à laquelle ces exportations seront réellement contrôlées, un minium de 73 animaux ont été exportés. Ensuite et jusqu'en 1983, 24 pandas ont définitivement quitté la Chine. Parmi eux, les deux pandas arrivés en France en décembre 1973 et accueillis au zoo de Vincennes, à Paris. Le président chinois honorait à cette époque les personnages importants du monde en leur offrant un panda comme élégant cadeau et l'animal était très apprécié. Le panda et le WWF
Depuis cette date, d'autres objectifs ont été créés entre ces partenaires : promouvoir les recherches sur le grand panda (biologie, habitat, source de nourriture) par exemple dans la réserve de Wolong. Mais aussi former des personnes afin de protéger l'espèce : gardiens de réserve, écologistes, gestionnaires... Les essais de reproduction De 1963 à 1983, 51 naissances de pandas ont eu lieu en Chine, en captivité. Mais au bout de deux mois, seuls 19 bébés ont survécu... Des progrès restent à faire. Il est également difficile, en captivité, de synchroniser mâles et femelles pandas, de part leur comportement et leur physiologie. L'élevage des petits pose aussi un problème : l'analyse de la composition du lait de la femelle panda montre qu'il ne ressemble à aucun autre lait de mammifère. Et bien que les bébés tètent facilement au biberon, le lait reconstitué n'est pas parfaitement le même que celui de leur mère. Dans le cas de jumeaux, sachant que la femelle élève rarement le deuxième petit, le besoin de trouver un substitut de ce lait spécial devient très nécessaire. En captivité, si l'élevage artificiel des jeunes était très bien maîtrisé, les succès de reproduction augmenteraient. Les réserves : la dernière chance du panda
L'élevage du panda en captivité et sa protection dans la nature sont deux choses bien différentes. Il faudrait donc combiner les deux, mais le mieux qu'il reste à faire est d'assurer la protection des montagnes où se trouvent les réserves des derniers pandas sauvages. Les 12 réserves existant en Chine regroupent 60 % des 1 000 pandas survivants. Mais malheureusement, selon les spécialistes de la conservation des espèces, quand une espèce sauvage descend en-dessous du seuil de 1 000 animaux, les risques d'une totale disparition sont presque inévitables. Le risque actuel est lié à la présence humaine : en Chine on compte un panda pour un million d'hommes !
Une solution a cependant été trouvée pour faire face au morcellement des massifs forestiers : des couloirs de bambous sont plantés entre les différentes réserves pour permettre ainsi aux pandas d'aller d'un massif isolé à un autre lorsque les pousses se font rares ou disparaissent. Et grâce à cela, les risques de disparition pour cause de pénurie alimentaire locale sont diminuées et les chances de rencontre et donc de reproduction sont augmentées ! Des recherches dans les réserves Les équipes de recherche présentes dans les réserves ont beaucoup de travail ! Elle peuvent dresser des cartes qui répertorient les zones fréquentées par les pandas, les suivre et faire progresser les connaissances à propos de leurs habitudes comportementales et alimentaires. Des cages sont également installées dans les sous-bois pour capturer des pandas et les étudier : devant la cage, de jeunes pousses de bambou fraîchement cueillies jonchent le sol et attirent les animaux. Une fois le panda capturé, si celui-ci possède un collier émetteur, les chercheurs en vérifient le bon fonctionnement ; et s'il n'a pas de collier, les chercheurs lui en posent un, puis le relâchent. Les pandas sont alors suivis jour et nuit et très attentivement observés. De nombreuses études ont ainsi été réalisées, notamment celles de George Schaller et de l'équipe sino-américaine dans la réserve de Wolong. Malheureusement, toutes ces connaissances sur le panda arrivent au moment où nous prenons conscience que l'animal est en danger... Est-il encore temps pour le sauver ?
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